Comité directeur

Le Centre de ressources multiculturelles en santé mentale (CRMSM) est une équipe multidisciplinaire composée de professionnels de différents milieux ethnoculturels de partout au Canada. Les membres du comité directeur définissent les buts et établissent les priorités du projet en matière de politique.

Laurence J. Kirmayer, MD, FRCPC, chef de projet, est professeur James McGill et directeur de la Division de psychiatrie sociale et transculturelle au Département de psychiatrie de l’Université McGill. Il est éditeur en chef de Transcultural Psychiatry, une revue scientifique trimestrielle publiée par Sage (GB) et directeur de l’Unité de recherche sur la culture et la santé mentale au Département de psychiatrie de l’Hôpital général juif de Montréal où il poursuit des recherches sur les services en santé mentale pour les immigrants et les réfugiés, la psychiatrie et les soins de santé primaires, la santé mentale des autochtones et l’anthropologie de la psychiatrie. Il est le directeur fondateur du Summer Program (programme d’été) annuel et du Advanced Study Institute in Cultural Psychiatry (Institut d’études avancées en psychiatrie culturelle) à McGill et co-directeur du Réseau de recherche en santé mentale chez les autochtones. Ses travaux de recherche antérieurs comprennent notamment des études subventionnées sur le développement et l’évaluation d’un service de consultation culturelle en santé mentale, l’accessibilité et les obstacles aux soins de santé mentale pour les immigrants, la somatisation et les soins primaires, les concepts culturels de la santé et de la maladie mentale dans les communautés inuites, les facteurs de risque et de protection du suicide chez les jeunes Inuits du Nunavik (Nord du Québec), et la résilience chez les peuples autochtones. Il est co-éditeur des volumes suivants : Current Concepts of Somatization (American Psychiatric Press), Understanding Trauma: Integrating Biological, Clinical, and Cultural Perspectives (Cambridge University Press), Healing Traditions: The Mental Health of Aboriginal Peoples in Canada (University of British Columbia Press) et Encountering the Other: The Practice of Cultural Consultation (Springer SBM).

Imen Ben-Cheikh, MD, est professeure d’enseignement clinique au département de psychiatrie de l’Université de Sherbrooke. Elle a complété son doctorat en médecine à l’Université de Tunis El Manar (Tunisie) et elle a fait sa spécialisation en psychiatrie à l’Université de Sherbrooke, au Québec. Graduée en 2012, Dre Ben-Cheikh a initialement travaillé en psychiatrie adulte avant d’orienter son travail vers la population adolescente. Elle travaille au service de psychiatrie pour enfants et adolescents de l’Hôpital Charles Le-Moyne (Longueuil). Son intérêt pour la psychiatrie transculturelle est à la fois clinique et académique. Elle offre des consultations au service de Consultation Culturelle de la Rive Sud (CCS-RS). En recherche, elle s’intéresse à écrire sur des sujets touchant les immigrants et les populations provenant de différents groupes ethnoculturels, notamment les questions d’identité, les différences culturelles en santé mentale ou encore l’interface entre le racisme et la santé mentale. Elle travaille présentement sur un projet de développement d’un programme éducatif sur les inégalités raciales et l’antiracisme.

Jude Mary Cénat, PhD, est professeur adjoint à l’École de psychologie et directeur du Laboratoire de Recherche Vulnérabilité, Trauma, Résilience et Culture (V-TRaC) à l’Université d’Ottawa. Son programme de recherche explore les facteurs associés à la vulnérabilité, au trauma et à la résilience, avec un intérêt particulier pour le rôle des facteurs culturels. Dr. Cénat conduit des recherches portant sur les disparités raciales en santé mentale et dans les services sociaux, les conséquences des catastrophes naturelles et des épidémies de maladies infectieuses sur la santé mentale, les traumas interpersonnels et non-interpersonnels, ainsi que la santé mentale globale. Il mène des recherches en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et dans la Caraïbe. Dr Cénat dirige un important projet sur la santé mentale des communautés noires du Canada ayant permis de développer des formations en ligne (via la plateforme bilingue https://santementalpourtous.ca / https://mentalhealthforveryone.ca)  visant à outiller les professionnels de la santé mentale pour fournir des soins culturellement adaptées et antiracistes.

Kenneth Fung, MD, FRCPC, MSc, est psychiatre titulaire et directeur clinique du Asian Initiative in Mental Health Program au Toronto Western HospitalUniversity Health Network. Il est également professeur adjoint au Programme d’études sur la culture, la communauté et la santé (PECS) au Département de psychiatrie de l’Université de Toronto. Il a obtenu une bourse de recherche de deux ans en psychiatrie culturelle à l’Université de Toronto, et la thèse de sa maîtrise portait sur l’alexithymie chez les Canadiens d’origine chinoise. Ses principaux intérêts cliniques, de recherche et d’enseignement incluent à la fois la psychiatrie culturelle et la psychothérapie. Il est coordonnateur des séminaires de base en  psychiatrie culturelle pour les résidents en psychiatrie de l’Université de Toronto, et coordonnateur des séminaires et superviseur de la psychothérapie responsable de la thérapie cognitivo-comportementale au sein du University Health Network. Il mène actuellement une étude de recherche conjointement avec le Dr Mateusz Zurowski sur la thérapie d’acceptation et d’engagement (TAE) et la thérapie cognitivo-comportementale chez les patients souffrant de douleurs chroniques. Il a également mené des projets de recherche axés sur la collectivité portant sur la santé mentale des immigrants et des réfugiés. Il est consultant psychiatrique pour le Hong Fook Mental Health Association et est impliqué dans la promotion de divers projets éducatifs et de santé mentale au sein la communauté. Il offre aussi des consultations au Mon Sheong Scarborough Long-Term Care Centre. Il a été nommé au sein du Conseil consultatif de santé mentale et de lutte contre les dépendances du Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) du Centre-Toronto.Il est président de la Federation of Chinese American and Chinese Canadian Medical Societies.

Jaswant Guzder, MD, est professeure agrégée au Département de psychiatrie de l’Université McGill, chef du Centre de développement et de santé mentale de l’enfant à l’Hôpital général juif (HGJ). Dre Guzder qui siège au conseil d’administration du Transcultural Psychiatry et du Psychodynamic Psychotherapy, est représentante pour le Québec à l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, membre du Conseil de la compagnie de théâtre Teesri Duniya, et est l’ancienne directrice du Service de consultation culturelle de l’Hôpital général juif. Dre Guzder possède une vaste expérience dans le domaine de la psychiatrie transculturelle de l’enfant et a beaucoup travaillé avec les immigrants et les réfugiés issus de milieux ethnoculturels variés. Elle a publié plusieurs articles sur les traumatismes subis par des enfants appartenant à différents groupes ethniques. Elle est invitée par diverses institutions nationales et internationales afin de partager son expérience en psychiatrie transculturelle. En plus de son expertise clinique et académique, la Dre Guzder est une artiste peintre dont certaines des œuvres ont notamment été utilisées afin d’illustrer des documents de psychiatrie sociale et culturelle (HGJ) qui ont été présentées sur la scène nationale et internationale.

Ghayda Hassan, PhD, est psychologue clinicienne et professeure de psychologie clinique à l’Université du Québec  à Montréal (UQAM). Elle est fondatrice et directrice du Réseau des Praticiens Canadiens en Prévention de la Radicalisation et de l’Extrémisme Violents (RPC-PREV; https://cpnprev.ca). Elle est également co-titulaire Chaire UNESCO PREV (http://chaireunesco-prev.ca/fr/acceuil/) et chercheure à l’équipe SHERPA-RAPS du CIUSSS Centre-Ouest de l’île de Montréal (http://www.sherpa-recherche.com/fr/recherche-pratiques/souffrancesocialeetradicalisation/). Elle a plusieurs partenariats nationaux et internationaux de recherche, pratique clinique et interventions communautaires. Ses revues systématiques, ses recherches et ses activités cliniques sont centrées sur quatre grands axes: 1) La souffrance sociale, les relations intercommunautaires et l’extrémisme violent; 2) L’intervention en contexte de conflits armés et de violence familiale; 2) Identité, appartenance et santé mentale des enfants et des adolescents appartenant à des minorités ethniques ou religieuses; 3) l’intervention et la formation de différents professionnels sur l’intervention sensible culturellement auprès des immigrants et des réfugiés vulnérables. Ce programme se décline en quatre composantes: a) les recensions systématiques de la littérature portant sur les meilleures pratiques; b) le renforcement des capacités d’intervention par la formation des professionnels, accrédités par le MSSS et le MEES; c) les interventions directes par la coopération avec les partenaires des communautés et d) des partenariats internationaux pour la révision des politiques et les planifications stratégiques. Ses activités cliniques et de recherche se concentrent sur l’interaction entre la culture, l’identité, la santé mentale et la violence parmi les groupes spécifiques étudiés. Souvent, ce qui détermine le travail avec un groupe donné provient des réalités sociales actuelles et en particulier, des besoins des milieux cliniques et communautaires avec lesquels elle travaille en étroite collaboration.

Srividya Iyer, Ph.D., est professeure agrégée au Département de psychiatrie et membre active du Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill à Montréal, au Canada. Elle est psychologue diplômée et chercheuse à l’Institut universitaire de santé mentale Douglas. Son travail est axé sur la santé mentale des jeunes et l’intervention précoce, notamment pour les problèmes de santé mentale complexes tels que la psychose. Srividya veille à ce que davantage de jeunes dans le monde disposent en temps utile de soins de santé mentale appropriés et adaptés à la jeunesse et puissent bénéficier d’un bien-être et d’une participation sociale. Elle travaille en étroite collaboration avec les jeunes, les familles et les communautés afin d’influencer les pratiques et les politiques du « monde réel » au Canada et dans le monde. Elle dirige ACCES Esprits ouverts, un réseau pancanadien regroupant plus de 250 divers intervenants qui vise à transformer les soins de santé mentale pour les jeunes vivant en milieux urbain et rural, les jeunes autochtones, les jeunes détenant un diplôme d’études postsecondaires et les jeunes sans-abri partout au Canada. Elle a contribué à plusieurs autres services axés sur les jeunes et l’intervention précoce, ainsi qu’aux efforts de recherche et de renforcement des capacités au Canada et dans le monde, notamment en Inde, où elle est née et a suivi sa formation initiale en psychologie. Srividya s’est engagée à contribuer à garantir un accès équitable aux soins de santé mentale et à leurs résultats pour les populations mal desservies telles que les jeunes autochtones, les jeunes des minorités visibles et linguistiques, les jeunes sans-abri, les jeunes des pays à faible et moyen revenu, et les jeunes devant être pris en charge. En 2017, Srividya a remporté le Prix de la principale pour nouveaux chercheurs d’exception et le prix Maude-Abbott pour ses réalisations exceptionnelles en matière de recherche. Elle a également été intronisée au Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada, et figure sur la liste inaugurale des femmes canadiennes leaders en santé mondiale. En 2021, elle a été élue vice-présidente de International Association for Youth Mental Health (l’Association internationale pour la santé mentale des jeunes).

Myrna Lashley, PhD, est professeure adjointe au département de psychiatrie de l’Université McGill, chercheuse à l’Institut Lady Davis pour la recherche médicale de l’Hôpital général juif et présidente du Comité d’éthique de la recherche de première ligne en science psychosociale du Comité d’éthique clinique du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Première doyenne associée à l’enseignement de race noire au cégep John Abbott, elle est une autorité internationalement reconnue dans le domaine de la psychologie culturelle, tant sur le plan clinique que sur celui de l’enseignement et de la recherche, et agit à titre de consultante auprès de nombreuses institutions. Elle a été consultante auprès des communautés brésilienne, autochtone et juive, et a siégé au sein de nombreux organismes municipaux, provinciaux et fédéraux. De 2008 à 2017, elle a été présidente de la Table ronde transculturelle sur la sécurité et, de 2004 à 2017, vice-présidente du conseil d’administration de l’École nationale de police du Québec. En plus de ses publications universitaires, elle a rédigé deux manuels de formation sur les questions interculturelles en milieu de travail et a corédigé des chapitres de livres. En plus de mener des recherches sur les questions policières, elle est membre du Comité expert en matière de profilage racial et social du Service de police de la Ville de Montréal. Ses recherches actuelles portent sur les intersections entre la culture, le terrorisme et la sécurité nationale. Elle a reçu plusieurs prix et est actuellement consule honoraire de la Barbade à Montréal.

Fahimeh Mianji, PhD, est une psychologue clinicienne agréée au Québec, spécialisée dans le travail auprès de populations culturellement diversifiées, de populations immigrantes et réfugiées, et de la communauté LGBTQ+. Elle est membre clinicienne du RIVO (Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi la violence organisée) et du Réseau de thérapies fierté Montréal. Afin de développer davantage son intérêt pour la recherche, les politiques et les interventions en matière de psychiatrie culturelle et de santé mentale mondiale, Fahimeh a obtenu un second doctorat en psychiatrie sociale et transculturelle de l’Université McGill. Elle a reçu une bourse de doctorat de deux ans en renforcement des capacités de recherche en santé mondiale (une bourse de formation financée par les IRSC) et une bourse de recherche en santé et politique sociale de l’Institut de la santé et de la politique sociale (ISPS) de l’Université McGill. Poursuivant son intérêt clinique et de recherche sur les soins de santé mentale des immigrants et des réfugiés, elle est co-chercheuse d’un projet de recherche sur « Les soins de santé mentale pour les minorités linguistiques : Améliorer l’accès et la qualité des soins pour les nouveaux arrivants parlant le farsi au Québec », financé par le projet de formation et de maintien en poste des professionnels de la santé de l’Université McGill pour le réseau Accès aux soins de santé pour les minorités linguistiques (ASSML). Pour faire le lien entre ses intérêts cliniques et de recherche, elle s’est engagée dans des projets mondiaux de défense et de conseil en santé mentale par le biais des médias grand public.

Melissa Park, PhD est professeure associée à l’école de physiothérapie et ergothérapie, département de Médecine, de l’université McGill; elle est aussi membre du programme de recherche Culture et santé mentale à l’université McGill et membre du Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain. En tant qu’ergothérapeute avec une formation en histoire de l’art, sciences de professions et anthropologie médicale, elle a une vaste expérience clinique, de recherche et pédagogique en l’utilisation des sciences humaines et de la réadaptation pour comprendre la guérison, les processus transformatifs et relationnels aux niveaux dyadique, systémique et socioculturel en première personne ou d’une perspective proche, en utilisant des cadres narratives phénoménologiques et esthétiques conceptuelles. Ses programmes de recherche participative et ethnographique, y inclut  les programmes Ce qui nous lies et Un laboratoire de récits connectés, ont visé à comprendre et travailler avec plusieurs partenaires dans le secteur de la santé mentale, incluant des personnes avec un handicap invisible, leurs proches, les professionnels de la santé et du travail social, les décideurs politiques et les citoyens, sur des sujets qui varient des rencontres de « guérison » et application des politiques aux enjeux de diversité, équité et justice.

Meb Rashid, MD, CCMF, a eu le privilège d’œuvrer depuis près de vingt ans auprès des réfugiés nouvellement arrivés. Il est le directeur médical de Crossroads Clinic, une clinique médicale au service des réfugiés arrivant à Toronto. Il a également cofondé les Médecins canadiens pour les soins aux réfugiés, une organisation engagée dans la défense du droit des réfugiés à obtenir une couverture d’assurance maladie, et a fait partie du comité directeur de la Collaboration canadienne pour la santé des immigrants et des réfugiés (CCSIR), un regroupement qui a élaboré des directives basées sur des données probantes pour l’évaluation des immigrants et des réfugiés nouvellement arrivés. Il est cofondateur de Christie Refugee Health Clinic, une clinique de santé située dans un centre d’hébergement pour réfugiés au cœur du centre-ville de Toronto. Il fait partie du personnel du Women’s College Hospital de Toronto et est professeur adjoint au département de médecine familiale et communautaire de l’Université de Toronto.

Cécile Rousseau, MD, est chercheuse et clinicienne en psychiatre au sein de l’Équipe sur la santé mentale des jeunes et dirige l’Équipe de recherche et d’intervention transculturelles (ERIT) du CSSS de la Montagne (CLSC de Parc-Extension). Elle a reçu sa formation en médecine et en psychiatrie à l’Université de Sherbrooke, l’Université de Montréal et l’Université McGill. Sa pratique clinique est axée sur le travail auprès des enfants réfugiés et victimes de la torture. Elle est consultante pour des établissements de santé et des commissions scolaires en ce qui a trait aux enfants réfugiés. Les travaux de recherche actuels du Dre Rousseau sont consacrés aux  enfants et adolescents réfugiés d’Asie du Sud-Est, d’Amérique centrale et de la Somalie.

Zoua M. Vang, PhD, est une boursière William Dawson, professeure agrégée de sociologie et chercheuse associée à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). Riche de sa formation interdisciplinaire, elle est également membre associée du Département d’obstétrique et de gynécologie, de la Division de psychiatrie sociale et transculturelle, et de l’Institut des politiques sociales et de la santé de l’Université McGill. Madame Zoua M. Vang est la directrice fondatrice du Indigenous Maternal Infant Health & Wellbeing (IMIHW) Lab et travaille en partenariat avec les communautés autochtones du Québec sur des questions liées à la santé périnatale, à la dépression prénatale et post-partum, à la sécurité culturelle et au racisme/discrimination en tant que déterminants sociaux de la santé et du bien-être des femmes.